Prolapsus génital

Qu’est-ce que le prolapsus génital ?
Le prolapsus génital, aussi appelé descente d’organes, est une descente dans le vagin, ou à l’extérieur de la vulve, des organes du bas du ventre :
- de la vessie, on parle de cystocèle ;
- de l’utérus, on parle d’hystérocèle ;
- du rectum, on parle de rectocèle.
Les principaux symptômes pouvant révéler la présence d’un prolapsus génital sont :
- Gêne dans le bas-ventre,
- Troubles sexuels,
- Troubles urinaires.
Le diagnostic ne peut se faire que par consultation médicale.
Il s’agit d’une pathologie féminine qui peut être bénigne, mais néanmoins fréquente. Elle survient surtout à la ménopause, mais parfois aussi après des accouchements.
Comment fonctionne le prolapsus génital ?
En temps normal, les organes pelviens sont fixés grâce à un double système :
- un système de soutien formé par le périnée ou plancher pelvien constitué d'un ensemble de muscles tendus entre le pubis (à l’avant du bassin) et le sacrum (à l’arrière) ;
- un système de suspension constitué de ligaments, véritable système d'ancrage de ces organes sur les os du pelvis.
La solidité du périnée et l'intégrité des ligaments permettent donc d’assurer le maintien en bonne position des organes pelviens. Si le plancher pelvien ou les ligaments sont amenés à se relâcher ou se distendre, les organes pelviens peuvent descendre.
Comment se déroule une consultation pour prolapsus génital ?
Lors de la consultation, le ou la gynécologue fait le diagnostic de prolapsus génital en réalisant un examen clinique gynécologique. Il ou elle effectue un examen à l’aide d’un spéculum et d’un toucher vaginal.
L’examen est indolore mais peut paraître désagréable et incomfortable. Pour cela le/la praticien.ne demandera toujours votre consentement et vous laissera le temps de vous sentir prête pour procéder à l’examen médical.
Le ou la gynécologue répond à vos questions et vous communique les informations dont vous avez besoin, notamment dans le choix du traitement, entre traitements conservateurs (qui sont sans intervention chirurgicale, comme avec le port d’un pessaire) ou traitements chirurgicaux. Il est également possible de faire de la rééducation périnéale avec un.e kinésithérapeute ou un.e sage-femme, le but étant de renforcer la musculature périnéale et de ralentir l’évolution du prolapsus génital.
On estime qu’après 45 ans, environ 40% des femmes auront un prolapsus plus ou moins évolué et identifié lors d’un examen gynécologique. Pour la grande majorité, ils seront peu symptomatiques et un peu plus de 10% d'entre eux conduiront à un geste chirurgical.
Une première consultation gynécologique de ménopause peut vous permettre de poser ces questions sur le sujet. En cas de doute, nous vous recommandons de toujours consulter, notamment si vous constatez l’un des symptômes mentionnés ci-dessus.