Prolapsus génital
Le prolapsus génital, aussi appelé descente d’organes, est une descente dans le vagin, ou à l’extérieur de la vulve, des organes du bas du ventre :
- de la vessie, on parle de cystocèle ;
- de l’utérus, on parle d’hystérocèle ;
- du rectum, on parle de rectocèle.
Il s’agit donc d’une pathologie féminine qui peut être bénigne, mais fréquente. Le symptôme est en générale une boule / gêne dans le vagin, avec parfois des troubles urinaires, des troubles anorectaux ou des troubles sexuels.. Cela survient surtout à la ménopause, mais parfois aussi après des accouchements.
Vous vous demandez sûrement comment cela fonctionne et peut arriver. Voici une explication. En temps normal, les organes pelviens sont fixés grâce à un double système :
- un système de soutien formé par le périnée ou plancher pelvien constitué d'un ensemble de muscles tendus entre le pubis (à l’avant du bassin) et le sacrum (à l’arrière).
- un système de suspension constitué de ligaments, véritable système d'ancrage de ces organes sur les os du pelvis.
Ce sont donc la solidité du périnée et l'intégrité des ligaments qui permettent d’assurer le maintien en bonne position des organes pelviens. Si le plancher pelvien ou les ligaments sont amenés à se relâcher ou se distendre, les organes pelviens peuvent descendre.
Lors de la consultation, le ou la gynécologue fait le diagnostic de prolapsus génital en réalisant un examen clinique gynécologique (examen au spéculum, toucher vaginal).
Le ou la gynécologue répond à vos questions et vous communique les informations dont vous avez besoin, notamment dans le choix du traitement, entre traitements conservateurs (qui sont sans intervention chirurgicale, comme avec le port d’un pessaire) ou traitements chirurgicaux. Il est également possible de faire de la rééducation périnéale avec un.e kinésithérapeute ou un.e sage-femme. Le but étant de renforcer la musculature périnéale et de ralentir l’évolution du prolapsus génital.
On estime qu’après 45 ans, environ 40% des femmes auront un prolapsus plus ou moins évolué et identifié lors d’un examen gynécologique. Pour la grande majorité, ils seront peu symptomatiques et un peu plus de 10% d'entre eux conduiront à un geste chirurgical.